Les Cinq Toits hébergent 350 personnes dans trois dispositifs différents de l’association Aurore : 100 personnes au Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) (familles et hommes isolés en situation de précarité), 150 hommes isolés en procédure de demande d’asile en France à l’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA) et 100 hommes isolés, réfugiés ou ayant reçu la protection subsidiaire au Centre Provisoire d’Hébergement (CPH).
Ces personnes sont présentes dans ces trois structures au titre de situations administratives différentes. Mis à part le cas de celles hébergées au CHU, pour lesquelles l’accueil est inconditionnel et sans limite de durée, les personnes hébergées à l’HUDA et au CPH sont soumises à des durées d’accueil définies par le Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et Apatrides (CESEDA) et le Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF).
Personnes hébergées à l’HUDA
Un demandeur d’asile placé en procédure normale a le droit à un hébergement pendant toute la durée de sa demande d’asile. Cependant, l’HUDA étant un dispositif d’urgence, les demandeurs d’asile qui ne sont pas en procédure Dublin doivent être transférés par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) dans des Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA). Le délai de transfert est variable puisqu’il dépend des places disponibles dans les CADA. A l’inverse, les dublinés sont contraints de rester aux Cinq Toits jusqu’à l’issue de leur procédure, un renvoi vers le pays vers lequel ils sont dublinés ou un passage en procédure normale. S’ils refusent de coopérer avec les autorités, ils pourront, du jour au lendemain, être contraints de quitter les lieux.
Personnes hébergées au CPH
Les réfugiés hébergés au CPH ont une durée de séjour de 9 mois, qui peut être prolongée de 3 mois supplémentaires après l’accord de l’OFII. Ils ont ainsi au maximum une année pour devenir autonome, trouver du travail et accéder à un logement pérenne. C’est un délai extrêmement court, surtout lorsque les personnes n’ont pas été scolarisées dans leur pays d’origine et qu’elles ne maîtrisent pas le français.