Squirt : mythe ou réalité de l’éjaculation féminine ?
Pendant longtemps, le « squirt » a été un sujet enveloppé de mystère, de fantasmes et de controverses. Certains y voient une manifestation ultime du plaisir féminin, d’autres un simple effet visuel exacerbé par l’industrie pornographique. En tant que passionné de sexualité authentique, je vais vous dire ce que l’on sait aujourd’hui de manière sérieuse, humaine, et sans tabous.
Distinguer squirt et éjaculation féminine
Avant toute chose, il faut comprendre qu’il existe une confusion majeure entre deux phénomènes différents mais liés :
Terme | Définition | Apparence | Provenance |
---|---|---|---|
Éjaculation féminine | Sécrétion d’un liquide épais et blanchâtre | Faible quantité | Glandes de Skene |
Squirting | Émission abondante de liquide clair | Volumineux, souvent en jet | Vessie |
L’éjaculation féminine est bien documentée scientifiquement : les glandes de Skene, souvent comparées à la prostate masculine, libèrent un liquide lors de l’orgasme. Ce liquide contient parfois des traces de PSA (antigène prostatique spécifique) et de glucose.
Le squirt, quant à lui, intrigue davantage. Des études ont montré qu’il s’agit en majorité d’un liquide venant de la vessie, avec une composition très proche de celle de l’urine. Cela ne signifie pas pour autant que c’est de l’urine « pure ». Il y a un mécanisme spécifique, souvent déclenché par une stimulation intense du point G, qui provoque ce phénomène.
Mythe ou réalité : que dit la science ?
Les études sur le sujet sont relativement récentes. Pendant des décennies, le plaisir féminin a été négligé par la recherche médicale, et les témoignages de femmes étaient souvent ignorés, voire ridiculisés. Aujourd’hui, les choses changent :
- Une étude de 2014 publiée dans The Journal of Sexual Medicine a observé grâce à l’imagerie médicale que le liquide du squirt provenait bien de la vessie, vidée partiellement après stimulation.
- Les chercheurs ont aussi mis en évidence que certaines femmes cumulent les deux types de sécrétion : une petite quantité issue des glandes de Skene, et une projection plus abondante par la vessie.
Il ne s’agit donc pas d’un mythe, mais bien d’un phénomène réel, même s’il est souvent exagéré ou mal compris.
Pourquoi autant de confusion et de fantasmes ?
Le squirt fascine, et c’est en grande partie à cause de la pornographie. Dans de nombreuses vidéos, il est mis en scène de façon spectaculaire : geysers de liquide, cris exagérés, postures irréalistes. Ces représentations, bien qu’excitantes pour certains, donnent une image faussée de la réalité.
Dans la vraie vie :
- Le squirt n’est pas systématique.
- Il nécessite une stimulation précise, souvent longue et profonde.
- Il peut être perçu comme gênant ou embarrassant par certaines femmes.
Beaucoup de femmes n’ont jamais « squirté », et cela ne veut en aucun cas dire qu’elles ne sont pas capables de plaisir intense. Le squirt n’est pas un graal sexuel. C’est une possibilité parmi d’autres.
Comment se manifeste-t-il concrètement ?
Voici quelques signes qui peuvent précéder un squirt :
- Sensation de pression dans le bas-ventre, proche de l’envie d’uriner.
- Stimulation intense du point G.
- Orgasme ressenti très différemment, parfois sans contraction classique du clitoris.
Et ce qu’il faut savoir, c’est que certaines femmes ne ressentent pas spécialement plus de plaisir lors du squirt. Pour d’autres, en revanche, c’est un lâcher-prise total.
🧠 Conseil personnel : il est important de se libérer des attentes et de la pression. Forcer ou chercher à provoquer le squirt peut au contraire bloquer l’excitation. L’important reste le confort, la communication, et le respect mutuel.
Est-ce que toutes les femmes peuvent squirter ?
Il n’y a pas de réponse universelle. Chaque corps est différent. Certaines femmes y parviennent facilement, d’autres jamais, même après des années d’exploration sexuelle.
Ce qu’on sait :
- La capacité à squirter dépend autant de la physiologie que de la détente psychologique.
- Une bonne connaissance de son corps, de la respiration et de la relaxation pelvienne peut faciliter ce type d’orgasme.
- L’usage de sextoys spécifiques (stimulateurs du point G, cannes courbées, etc.) est souvent efficace.
Mais attention : vouloir à tout prix faire « squirt » sa partenaire peut rapidement devenir un objectif égotique. Le plaisir partagé ne se mesure pas à la quantité de liquide expulsé.
Tabous, honte et libération
Nombreuses sont les femmes qui, la première fois, ont cru avoir uriné. Il faut dire que les sensations sont similaires. Certaines en ont eu honte, au point de ne plus oser en parler.
Et pourtant, il est crucial de rappeler que le squirt n’est pas sale. Il ne sent pas mauvais, il ne souille pas le corps ou l’acte. Il peut surprendre, mais il est profondément naturel.
🥰 Ce que je conseille souvent : si vous ou votre partenaire vivez cette expérience, accueillez-la avec bienveillance. Prévoyez une serviette, désacralisez le moment, riez-en s’il le faut, mais ne vous enfermez pas dans la gêne.
🔥 Comparatif des meilleurs sextoys pour favoriser le squirt
Tous les sextoys ne se valent pas quand il s’agit de viser une stimulation intense et ciblée du point G. Voici ceux qui reviennent le plus souvent dans les témoignages et les avis d’utilisatrices expérimentées :
Nom du sextoy | Type | Spécificité | Prix moyen | Efficacité squirt 💦 |
---|---|---|---|---|
Njoy Pure Wand | Métal courbé | Très lourd, pression intense sur le point G | 120€ | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Lelo Gigi 2 | Vibromasseur point G | Tête plate, silicone médical, vibrations puissantes | 100€ | ⭐⭐⭐⭐ |
Fun Factory Stronic G | Pulsateur point G | Mouvement de va-et-vient automatisé | 130€ | ⭐⭐⭐⭐ |
Dame Com | Vibro ergonomique | Courbure douce, parfait pour débutantes | 95€ | ⭐⭐⭐ |
Canne en verre Icicles n°5 | Dildo rigide | Courbe précise, effet froid/chaud possible | 45€ | ⭐⭐⭐⭐ |
💡 Astuce : les sextoys en métal ou en verre sont très efficaces pour appuyer fermement sur le point G, ce qui est souvent nécessaire pour déclencher le squirt. En revanche, ils nécessitent une bonne lubrification.
Guide pas-à-pas pour découvrir le squirt
Je vais vous livrer une méthode réaliste, sans promesse magique, mais avec tout ce qu’il faut pour maximiser vos chances.
1. Créez un espace sécurisant
Avant tout, mettez-vous dans un environnement où vous vous sentez complètement détendue :
- Préparez des serviettes ou une alèse imperméable.
- Buvez de l’eau 1h avant, sans exagérer.
- Éteignez votre téléphone.
- Mettez une lumière douce, une musique agréable.
- Détendez votre corps avec un bain chaud ou un massage.
Le squirt, c’est surtout du lâcher-prise. Le mental joue un rôle énorme. Si vous êtes tendue, concentrée sur le résultat ou pressée, ça ne viendra probablement pas.
2. Explorez votre point G
Le point G se situe à environ 3 à 5 cm à l’intérieur du vagin, sur la paroi avant (vers le nombril). Il a une texture légèrement granuleuse.
🖐️ Avec vos doigts :
- Utilisez le mouvement du « viens ici » avec deux doigts.
- Appuyez de façon ferme, rythmée, en respirant profondément.
- Ne restez pas figée : alternez vitesse, pression, pauses.
🧸 Avec un sextoy :
- Privilégiez une courbure adaptée au point G.
- Ajoutez du lubrifiant à base d’eau.
- Commencez lentement, puis augmentez l’intensité.
🎯 Objectif : ressentir une envie d’uriner, c’est un bon signe ! Ne la bloquez pas.
3. Accueillez les sensations sans retenue
C’est là que tout se joue. Beaucoup de femmes bloquent au moment où la pression devient forte, pensant qu’elles vont uriner.
🧘♀️ Respirez profondément.
💬 Dites-vous que tout est OK, que vous êtes libre.
📈 Ne vous retenez pas : laissez aller.
Le liquide peut jaillir en jet ou couler doucement. Parfois, le squirt vient après plusieurs essais, parfois dès la première fois. Il faut accepter de ne rien contrôler.
4. Reposez-vous ensuite
Après un squirt, certaines femmes ressentent une forte fatigue ou un relâchement total. Prenez le temps de revenir à vous, de boire, de vous couvrir.
C’est une expérience intense, mais aussi profondément intime. Il n’y a rien à “montrer”, rien à “réussir”. Juste un voyage intérieur puissant.
❓ FAQ sur le squirt
Est-ce que squirter veut dire que j’ai eu un orgasme ?
Pas forcément. Le squirt peut arriver avant, pendant ou sans orgasme. Certaines femmes ressentent un orgasme en même temps, d’autres non.
Est-ce que c’est de l’urine ?
Le liquide vient en grande partie de la vessie, mais il n’est pas identique à l’urine. Il peut contenir des traces d’urée, mais aussi du PSA et d’autres composants différents.
Peut-on apprendre à squirter ?
Oui, beaucoup de femmes apprennent en explorant leur corps ou avec un partenaire patient. Respiration, détente, stimulation précise et lâcher-prise sont les clés.
Faut-il boire beaucoup d’eau avant ?
Cela peut aider, surtout si vous craignez d’être “à sec”. Une bonne hydratation rend le phénomène plus confortable et moins gênant.
Dois-je m’inquiéter si je ne “squirt” jamais ?
Absolument pas. Le plaisir féminin est multiple. Vous pouvez vivre des orgasmes intenses sans jamais squirter, et cela n’enlève rien à votre sexualité.
Le mot de la fin
Alors, squirt : mythe ou réalité ? Clairement, c’est une réalité physiologique, même si elle reste encore peu comprise. Elle ne concerne pas toutes les femmes, ne garantit pas un plaisir supérieur, et ne doit jamais être une finalité imposée.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le plaisir féminin est vaste, riche, et unique à chaque femme. Le squirt est un bonus, pas un but. Il mérite d’être mieux compris, sans voyeurisme, ni pression.