Comment Squirter – Le Guide Complet de l’Éjaculation Féminine

Qu’est-ce que le squirting exactement ?

Le squirting, ou éjaculation féminine, est l’émission d’un liquide clair par l’urètre lors d’une stimulation sexuelle intense. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas simplement « uriner de plaisir ». Le liquide expédié par certaines femmes lors d’un orgasme très profond est produit par les glandes para-urétrales (souvent associées aux glandes de Skene), un équivalent féminin de la prostate. Ce phénomène est naturel, puissant, parfois incontrôlable, et varie énormément d’une femme à l’autre.

Certaines femmes ne squirteront jamais, d’autres oui, et cela ne dit rien de leur plaisir. Il n’y a ni norme, ni obligation.

Pourquoi tant de fantasmes autour du squirting ?

Le squirting fascine parce qu’il brise les codes traditionnels du plaisir féminin. Là où la sexualité des femmes a longtemps été réduite à quelque chose d’intérieur, de discret, presque silencieux, l’éjaculation féminine vient bousculer l’imaginaire érotique : elle est visible, sonore, fluide, spectaculaire. Elle évoque une perte de contrôle totale, un abandon absolu à la jouissance. Et cela déclenche, chez beaucoup, autant de fascination que de fantasmes.

Pour certains partenaires, voir une femme squirter est perçu comme la preuve ultime de leur « efficacité » sexuelle. Pour d’autres, c’est la manifestation d’une intimité profonde, d’une confiance telle qu’elle permet au corps de se relâcher complètement. C’est aussi un tabou culturel : la sexualité féminine visible dérange, choque ou excite selon les sensibilités, car elle sort du cadre attendu.
Mais ce fantasme est aussi une quête personnelle : pour beaucoup de femmes, le squirt est associé à une libération, un dépassement des limites corporelles, une sorte d’orgasme « bonus » qui viendrait valider une sexualité explorée, assumée, puissante.

Enfin, l’explosion du contenu sexuel explicite en ligne a renforcé ce mythe : clips, pornos, tutoriels, témoignages… Le squirting est devenu un phénomène de culture pop sexuelle, parfois idéalisé, souvent mal compris. D’où l’importance de revenir à la réalité du corps, loin des pressions de performance.

🎓 Peut-on apprendre à squirter ? Oui… mais pas en mode “mode d’emploi”

Oui, le squirting peut s’apprendre — mais il ne s’agit pas d’une compétence mécanique à acquérir comme on apprend à faire du vélo. Il ne suffit pas de suivre une méthode étape par étape pour garantir un résultat. Le squirting, c’est un apprentissage corporel, émotionnel et sensoriel. Et surtout, c’est un processus très personnel.

Cela commence par une reconnexion à son propre corps. Il faut apprendre à identifier ses sensations, à comprendre ce qui fait monter le plaisir, à ne pas fuir cette fameuse « envie de faire pipi » qui précède souvent l’éjaculation féminine. Il faut aussi désactiver le mental, cette voix intérieure qui juge, doute ou bloque. Et cela, seul·e, c’est rarement simple.

C’est pourquoi le rôle du·de la partenaire est souvent central. À deux, on peut créer un espace de sécurité, de confiance, de communication. L’autre peut aider à maintenir le rythme, à observer les signaux du corps, à accompagner sans pression. Ce n’est pas un objectif à atteindre, mais un chemin à explorer ensemble, avec patience et complicité.

Il faut aussi accepter que chaque corps est unique. Certaines femmes auront besoin de plusieurs tentatives, d’autres n’y parviendront jamais malgré l’envie. Et c’est parfaitement normal. L’important n’est pas de “réussir à squirter” mais d’avoir pris le temps de se connaître, de se laisser aller, et d’avoir osé aller au bout de son désir.

Les prérequis essentiels :

• Une bonne hydratation (buvez de l’eau en amont !),
• Une vessie vidée avant la stimulation (sinon, doute possible avec de l’urine),
• Un mental relâché, sans pression de performance,
• Un environnement rassurant, intime, accueillant.

Les zones à stimuler pour déclencher le squirting

Le secret réside dans la zone du point G, accessible à l’intérieur du vagin (environ 4 à 6 cm, sur la paroi antérieure, vers le nombril).

🖐️ Comment la repérer :

• Insère un ou deux doigts, paume vers le haut.
• Courbe doucement les doigts comme pour faire un « viens ici ».
• Tu ressentiras une zone légèrement rugueuse ou spongieuse : c’est là.

Les techniques concrètes pour provoquer un squirting

1. 🔁 La stimulation interne rythmée (méthode des doigts)

• Lubrifie bien.
• Insère deux doigts, et effectue un mouvement en arc de cercle appuyé, rapide et constant.
• Alterne avec des pauses, et observe les réactions de ton/ta partenaire.

➡️ Astuce : Si la sensation de “faire pipi” apparaît, continue — c’est souvent juste avant l’éjaculation.

2. 👅 Le combo cunnilingus + point G

• Pendant une stimulation orale, insère un doigt courbé vers le haut.
• Synchronise langue et doigt, en intensifiant progressivement.

Ce double plaisir interne et externe peut déclencher des orgasmes très puissants, et parfois un squirting.

3. 🧴 Le sextoy adapté au squirt

Certains sextoys sont conçus pour stimuler profondément le point G avec une courbure spécifique ou une vibration pulsée.

• Gode en verre courbé
• Vibromasseur point G
• Jet pulsé type Womanizer (à combiner avec une pénétration manuelle)

4. 🛌 Le massage tantrique version fontaine

Inspiré du tantrisme, ce massage utilise :

• Le souffle chaud au creux du ventre,
• Des pressions lentes autour du pubis,
• Et une insertion progressive, avec ancrage émotionnel et énergétique.

Ce n’est pas toujours un déclencheur de squirting, mais c’est un excellent chemin vers une jouissance plus consciente.

Ce que ça fait de squirter (ou de faire squirter)

Certaines femmes décrivent une sensation de relâchement immense, une vague qui monte, qui pousse, puis un jaillissement incontrôlable. D’autres ressentent une forme d’orgasme très profond, ou même une extase quasi émotionnelle.

Pour les partenaires, provoquer un squirting est parfois vécu comme un exploit — mais attention à ne pas faire de cet objectif une pression.

Le vrai but : le plaisir partagé, pas la performance.

Ce que le squirt n’est pas

• Ce n’est pas de l’urine, même si le liquide peut contenir un peu d’urée.
• Ce n’est pas un orgasme obligatoire : on peut jouir sans squirter, ou squirter sans orgasme.
• Ce n’est pas un gage de compétence sexuelle : chaque corps réagit différemment.

Positions idéales pour le squirting

Matériel à prévoir avant de tenter l’expérience

• Serviette ou alèse imperméable
• Lubrifiant à base d’eau
• Lumière tamisée
• Bouteille d’eau (avant/après)
• Une attitude détendue et complice

Pour comprendre comment squirter

Squirter n’est ni un superpouvoir réservé à une élite sexuelle, ni un passage obligé pour valider sa vie intime. C’est un phénomène naturel, parfois spectaculaire, parfois discret, souvent mal compris, mais profondément humain. L’éjaculation féminine n’est pas une performance à accomplir. C’est une expérience sensorielle, émotionnelle et corporelle, accessible à certaines femmes, parfois après un long chemin d’exploration.

Alors… comment squirter vraiment ?

💧 Comprends ton corps
Ton corps n’est pas un objet à dompter, mais un allié à écouter. Le squirting commence par là : reconnaître les signaux subtils — cette chaleur qui monte, cette pression dans le bas-ventre, cette fameuse envie d’uriner qui n’est pas ce que tu crois. Apprends à ne pas résister, à ne pas crisper le périnée, à ne pas serrer les jambes par réflexe. Laisse-toi porter.

🤲 Explore avec ou sans partenaire
Seule, tu peux apprivoiser ton corps sans jugement, sans pression, avec douceur. Teste différentes zones : le point G (sur la paroi avant du vagin, à 3-5 cm de l’entrée), la stimulation clitoridienne, les caresses profondes avec les doigts, en massage circulaire ou rythmique. Si tu es avec un partenaire, parlez. Dis ce que tu ressens. Ose demander plus lent, plus profond, ou plus de pression.

⏳ Prends ton temps, toujours
Le squirting ne se déclenche pas comme un interrupteur. C’est un lâcher-prise progressif, une montée d’excitation lente. Privilégie un moment où tu es détendue, seule ou en confiance, dans un espace sécurisant, sans peur de salir ou d’être jugée. Protège le lit avec une alèse, mets une serviette si besoin, pour libérer ton mental de toute tension.

🔁 Travaille avec la répétition et la respiration
La stimulation du point G demande souvent un rythme régulier, une pression constante, et une alternance entre excitation et pause. Combine-la à la respiration : inspire profondément, expire en relâchant le bassin. Si tu sens l’envie d’uriner, ne la retiens pas. Ce que tu crois être un pipi est peut-être… le début d’un squirt. Essaie d’expulser en expirant, sans forcer.

❤️ Libère-toi des attentes
Tu ne squirteras peut-être pas aujourd’hui, ni demain. Et ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est le voyage. Les sensations, les découvertes, la confiance en toi, la montée du plaisir… sont déjà des victoires. Chaque tentative est une manière de mieux te connaître. Et parfois, c’est justement quand on ne cherche plus à y arriver que cela se produit.

Foire Aux Questions

Est-ce que toutes les femmes peuvent squirter ?
Non. Certaines ne le feront jamais. Ce n’est ni grave ni anormal.

Est-ce que c’est de l’urine ?
Le liquide peut contenir des traces d’urée, mais c’est différent : plus clair, souvent inodore. On parle de sécrétion para-urétrale.

Peut-on simuler un squirt ?
Oui. Mais l’intérêt est ailleurs. Ce qui compte, c’est la sincérité du plaisir partagé, pas l’effet spécial.

Est-ce que c’est sale ?
Non. C’est propre, naturel, et ça peut même être vécu comme libérateur.

Comment parler de ça avec un·e partenaire ?
Avec humour, curiosité, sans pression. « Tu veux essayer un truc fou ? » fonctionne très bien 😉