Demisexualité : ça veut dire quoi être demisexuel ?
Je me souviens très bien de cette conversation un soir, avec un ami qui me dit : « Je crois que je suis demisexuel ». Sur le coup, je suis resté silencieux. Pas par gêne, ni par jugement. Mais parce que je ne savais tout simplement pas ce que ce mot signifiait vraiment. Et je sais que je ne suis pas le seul.
Aujourd’hui, la sexualité ne se limite plus à des catégories classiques comme hétéro, homo ou bi. On parle d’asexualité, de pansexualité, de greysexualité… Et parmi ces nuances se trouve un terme encore souvent mal compris : demisexuel. C’est bien plus qu’un buzzword. C’est une réalité intime, pour beaucoup de personnes, qui méritait un vrai éclairage.
Qu’est-ce que la demisexualité ?
Être demisexuel, c’est ne ressentir d’attirance sexuelle envers une personne qu’après avoir noué un lien émotionnel profond avec elle. Autrement dit : impossible de se sentir sexuellement attiré par quelqu’un qu’on connaît à peine, qu’on croise dans la rue ou qu’on découvre sur une appli. Le désir, pour une personne demisexuelle, ne se déclenche que lorsqu’un climat de confiance, d’intimité affective est établi.
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On parle ici d’une orientation sexuelle, pas d’un choix. Ce n’est pas du « je prends mon temps », ce n’est pas de la timidité ou de la pudeur. C’est une réalité identitaire, une manière très spécifique de ressentir le désir sexuel.
Ce type d’attirance se distingue de l’attirance dite « primaire », basée sur des critères physiques ou sensoriels. Un demisexuel ne fonctionne tout simplement pas comme ça. L’attirance ne se déclenche pas au premier regard, mais après — parfois bien après — une connexion émotionnelle sincère.
Demisexualité : entre asexualité et allosexualité
La demisexualité se situe sur ce qu’on appelle le spectre asexuel. Cela signifie que, même si elle implique une attirance sexuelle, cette attirance ne se manifeste que dans certaines conditions très spécifiques. Contrairement aux personnes allosexuelles (c’est-à-dire toutes celles qui peuvent ressentir du désir sans lien affectif), les demisexuels ne ressentent aucun intérêt sexuel sans ce fameux lien émotionnel.
Mais attention : demisexuel ne veut pas dire asexuel. Une personne asexuelle ne ressent jamais d’attirance sexuelle, ou très rarement (selon les cas de greysexualité). Un demisexuel peut tout à fait être sexuellement actif, avoir une libido élevée, aimer le sexe — mais pas avec n’importe qui, et pas sans émotion.
C’est un mode de fonctionnement du désir, pas une absence de désir.
Être demisexuel, c’est quoi dans la vraie vie ?
Pour un demisexuel, la sexualité ne se dissocie presque jamais de l’émotionnel. Il faut que quelque chose se passe, au niveau du cœur, de l’âme, pour que le corps suive.
Je pense à cette jeune femme qui me racontait : « Je n’ai jamais compris comment mes amies pouvaient parler d’un mec ‘canon’ qu’elles avaient croisé dans un bar. Moi, si je ne connais pas la personne, si je ne ressens rien pour elle, il n’y a aucun désir. »
Les personnes demisexuelles décrivent souvent des difficultés à comprendre ou vivre les codes du flirt, des coups d’un soir ou du dating rapide. Beaucoup disent avoir tenté des aventures sexuelles sans lien émotionnel, parfois sous pression sociale, et en avoir gardé un sentiment d’incompréhension, voire de malaise.
En revanche, lorsqu’une connexion est là, quand elles se sentent reconnues, aimées, respectées, le désir peut être intense, profond, presque viscéral.
Comment savoir si on est demisexuel ?
Il n’existe pas de test officiel pour savoir si on est demisexuel, mais certaines questions peuvent aider à faire émerger des réponses :
- Est-ce que je ressens de l’attirance sexuelle pour des inconnus ou des célébrités ?
- Est-ce que j’ai besoin de connaître profondément quelqu’un pour avoir envie de lui ?
- Est-ce que je trouve les rapports sans lendemain inconfortables, voire inintéressants ?
- Est-ce que mon désir sexuel est toujours lié à une forme d’attachement affectif ?
- Est-ce que j’ai souvent été mal à l’aise face à des normes sexuelles qui semblaient évidentes pour les autres ?
Si ces questions résonnent, alors il est possible que vous soyez demisexuel. Ce n’est pas une étiquette à s’imposer, mais une clé de compréhension de soi. Et parfois, ça change tout.
Demisexualité et orientations romantiques
Il est essentiel de bien comprendre que la demisexualité ne dit rien sur le genre des personnes qui nous attirent. On peut être demisexuel et :
- hétérosexuel (attiré sexuellement par le sexe opposé, après lien émotionnel)
- homosexuel (attiré sexuellement par le même sexe, après lien émotionnel)
- bisexuel, pansexuel, queer, etc.
La demisexualité ne concerne que la condition dans laquelle l’attirance sexuelle peut émerger. Elle peut coexister avec toutes les orientations romantiques possibles.
Quelle est la différence entre un demisexuel et un sapiosexuel ?
Deux termes souvent confondus. Un sapiosexuel est attiré sexuellement par l’intelligence d’une personne. Un demisexuel, lui, a besoin d’un lien émotionnel global pour que le désir se déclenche. Ce lien peut inclure une admiration intellectuelle, mais ce n’est qu’un élément parmi d’autres : confiance, complicité, respect, connexion émotionnelle.
Le drapeau demisexuel : une identité affirmée
Comme beaucoup d’identités sexuelles et de genre, la demisexualité possède son propre drapeau. Il se compose de :
- noir, pour symboliser l’asexualité
- gris, représentant les zones intermédiaires comme la greysexualité
- blanc, pour la sexualité
- violet, symbole de la communauté
Une manière de rendre visible une orientation encore trop méconnue, mais vécue par de nombreuses personnes dans le monde.
Les défis des demisexuels dans une société hypersexualisée
Vivre sa demisexualité peut parfois être difficile, surtout dans un monde qui valorise les rencontres rapides, la sexualité sans attaches et la culture du « match » instantané.
Beaucoup de personnes demisexuelles ressentent une forme d’inadéquation. Elles peuvent se sentir en décalage, culpabiliser, ou même penser qu’elles sont « bizarres ». Certaines finissent par se forcer à vivre des expériences qui ne leur ressemblent pas, ce qui peut affecter leur bien-être, voire leur santé mentale.
Elles sont aussi souvent confrontées à des malentendus. On leur dit qu’elles sont coincées, froides, traumatisées, prudes, ou qu’elles n’aiment pas vraiment le sexe. Ces jugements sont destructeurs et ignorent la richesse d’une sexualité connectée, choisie, profondément humaine.
Comment aimer un demisexuel ?
Si vous tombez amoureux(se) d’un demisexuel, il faudra comprendre une chose essentielle : le lien émotionnel est la porte d’entrée du désir.
Cela implique :
- de la patience : l’attirance ne se précipitera pas
- de la communication : il faut parler, beaucoup, de manière sincère
- de la sécurité : un climat de respect et de bienveillance est essentiel
- de la reconnaissance : comprendre que ce mode de fonctionnement est légitime
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de passion ou de sexualité flamboyante. Au contraire. Pour beaucoup de demisexuels, une fois le lien établi, la relation devient intense, authentique, engagée.
Comment se vivent les rencontres quand on est demisexuel ?
Je ne compte plus les demisexuels que j’ai entendus dire : « J’ai l’impression de ne pas être fait pour les applis de rencontre. » Et je les comprends. Quand la norme, c’est le swipe sur une photo, la petite phrase d’accroche et une proposition de verre dès le lendemain, il y a de quoi se sentir à côté de la plaque.
Pour une personne demisexuelle, cette logique va trop vite. Il faut du temps, des échanges nourris, parfois même une amitié qui s’installe avant que le désir ne se manifeste. Ce rythme lent peut sembler incompatible avec les codes modernes de la séduction. Et pourtant, cela fonctionne — à condition de trouver des partenaires qui comprennent cette dynamique, qui respectent ce tempo.
Ce que les demisexuels recherchent dans une rencontre, ce n’est pas un « plan », c’est une connexion émotionnelle sincère. La séduction passe par les mots, la vulnérabilité, la confiance, l’écoute… Ce n’est pas du calcul ou de la stratégie. C’est quelque chose qui se construit.
Réseaux sociaux, culture du zapping et pression de la performance
Les applications de rencontre, les stories, les reels, les likes : tout va très vite, tout est instantané, tout est image. Dans cette culture du « tout de suite », du « tout le temps », le désir semble devoir être permanent, évident, universel.
Mais pour un demisexuel, ce rythme peut être oppressant, voire aliénant.
Combien de fois ai-je entendu des phrases comme :
- « Tout le monde parle de Tinder, mais moi je n’ai jamais su quoi dire à quelqu’un que je ne connais pas. »
- « J’ai l’impression que si je ne suis pas ‘chaud’ dès le premier date, on m’abandonne. »
- « J’ai besoin d’émotion, pas d’exposition. »
Le monde digital, tel qu’il est conçu aujourd’hui, favorise la superficialité. Or la demisexualité repose sur la profondeur.
Ce n’est pas une posture de snobisme ou de rejet du sexe, c’est juste un autre langage du désir.
Témoignages : paroles de personnes demisexuelles
Claire, 27 ans, demisexuelle hétéro :
« J’ai essayé les plans d’un soir. Je me suis sentie vide. Pas parce que le mec était désagréable, mais parce que j’étais absente. Il n’y avait aucun lien. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi j’étais toujours frustrée ou mal à l’aise dans ce genre de relations. »
Mathieu, 34 ans, demisexuel pansexuel :
« J’ai mis longtemps à accepter que j’étais différent. Dans mon groupe d’amis, tout le monde parlait de ses expériences sexuelles dès le lycée. Moi, je regardais les filles sans jamais ressentir cette envie qu’ils semblaient avoir. Aujourd’hui, je sais que c’est parce que j’ai besoin de me sentir connecté émotionnellement avant de désirer quelqu’un. »
Fatou, 22 ans, demisexuelle queer :
« J’ai toujours cru que j’étais ‘coincée’. Puis j’ai découvert la notion de demisexualité sur un forum. Ce jour-là, j’ai pleuré de soulagement. J’avais enfin un mot pour expliquer pourquoi je ne ressentais rien quand mes potes flirtaient dans les bars. »
Santé mentale et demisexualité : entre isolement et affirmation
Pendant longtemps, beaucoup de personnes demisexuelles ont vécu leur différence comme une anomalie. Elles se forcent, se taisent, acceptent des rapports non désirés, parfois même culpabilisent de ne pas être « normaux ». Ce sentiment d’incompréhension ou de solitude est un facteur de souffrance psychologique.
Mais dès qu’on met des mots, qu’on comprend que ce qu’on ressent est légitime, tout change. Il y a alors une forme de libération intérieure. On peut poser ses propres règles, ses propres attentes. On peut aussi oser dire non — non au sexe sans désir, non aux diktats du dating, non aux fausses promesses d’intimité express.
C’est pourquoi parler de la demisexualité est crucial. Pour que chacun puisse se reconnaître, se comprendre et s’aimer dans sa propre vérité.
5 conseils pour les personnes demisexuelles (ou leurs partenaires)
- Apprends à te connaître : Quelle forme de lien émotionnel te déclenche du désir ? Est-ce l’admiration, la sécurité, la complicité, les conversations profondes ? Plus tu seras clair avec toi-même, plus tu pourras l’exprimer aux autres.
- Parle tôt de ta demisexualité : Que ce soit sur un profil de rencontre ou dans les premières discussions, n’aie pas peur d’en parler. Ça permet de poser le cadre et d’éviter les malentendus.
- Sois patient avec toi-même : Le désir peut être lent à se manifester. Ce n’est ni un problème ni une anomalie. C’est ton rythme, il est valable.
- Entoure-toi de personnes qui te respectent : Fuis ceux qui veulent te « débloquer » ou te « convertir ». Tu n’as rien à réparer.
- Ne nie pas ta sexualité : La demisexualité n’est pas un refus du sexe. C’est une autre manière de le vivre. Une manière qui peut être riche, intense, vibrante — à ta façon.
Être demisexuel, est-ce une prison ou une liberté ?
Certaines critiques affirment que les étiquettes comme « demisexuel » sont enfermantes, qu’elles réduisent la fluidité des sentiments. Ce n’est pas totalement faux. Toute étiquette peut devenir un carcan. Mais elles sont aussi, et surtout, des outils pour mieux se comprendre, pour se libérer des normes qui nous oppressent.
Quand on découvre qu’on est demisexuel, on met souvent des mots sur des années de malaise, d’incompréhension. C’est une manière de se dire : « Je ne suis pas seul. Je ne suis pas anormal. Mon désir est simplement différent, mais tout aussi légitime. »
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