Camara et Nathan, le vestiaire solidaire

Camara, résident au centre d’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA) des Cinq Toits depuis janvier 2019, et Nathan et Valérie, sont tous trois bénévoles au vestiaire solidaire du site, qui a ouvert en 2019. Tous les jeudis de 17h à 18h30, cet espace permet aux résidents des centres d’hébergement des Cinq Toits d’avoir accès à des vêtements gratuitement, tout en favorisant la seconde main. Derrière les guirlandes, les fanions et la musique du vestiaire, un travail minutieux est réalisé : “les riverains du quartier font don de divers vêtements qu’on trie selon que ce soit pour hommes, pour femmes, pour enfants… des chemises, des pantalons, des accessoires… mais aussi l’état des vêtements. Lorsque des pièces ne trouvent pas preneurs aux Cinq Toits, elles sont données à d’autres associations comme Emmaüs ou les Apprentis d’Auteuil”, nous racontent Nathan et Camara. “Bien plus qu’un simple vestiaire, c’est un lieu de partage et de vie” affirme Nathan. Lui est arrivé début novembre, avec l’envie de s’engager dans une action sociale. Aujourd’hui, il découvre encore le lieu, ses activités et ses habitants. Quant à Camara, il a suivi l’évolution du vestiaire depuis son ouverture : “Il était beaucoup plus petit à sa création, puis il a été déplacé à des endroits différents du site avant de s’installer ici, au premier étage de la tour de l’Horloge”. Il nous explique que son rôle est plutôt polyvalent aux Cinq Toits : il a été bénévole à la cafétéria et a aussi participé à divers travaux avant de s’investir au vestiaire solidaire. Il est envisagé de faire évoluer le vestiaire, peut-être sous la forme d’une ressourcerie ouverte au public. Les fonds pourraient servir à financer d’autres projets solidaires aux Cinq Toits. A voir ce qui est possible, et dans le temps imparti par l’occupation temporaire de cette ancienne caserne de gendarmerie !

A l’image du site, le vestiaire favorise l’entraide et la solidarité. Camara conclut sur son souhait de trouver sa place au sein du quartier : “Être immigré ça ne te définit pas, c’est seulement un nom. Il faut que les gens apprennent à nous connaître, c’est ça le vivre-ensemble.”

Ecrit par Cloé Auclair et Nina Valentian, étudiantes en troisième année de Licence de Médiation Culturelle à la Sorbonne Nouvelle dans le cadre de leur projet culturel