Marc, les ateliers d’échecs

© Damien Cernak

Depuis 2017, des joueurs d’échecs aguerris et débutants se rencontrent aux Cinq Toits. Tous les jeudis après-midi, Marc participe aux ateliers et contribue à leur animation. Ancien formateur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) et ex-enseignant en école élémentaire, il a découvert les Cinq Toits grâce à ses anciens élèves, enfants des gendarmes qui résidaient dans la caserne et qui lui ont expliqué ce qu’était devenu le lieu. Désormais investi au sein de l’association Jeu d’échec à l’école normale (Jéen), Marc œuvre pour développer le jeu des rois vers tout public. Il propose, avec d’autres bénévoles, des ateliers d’échecs dans les écoles, les hôpitaux mais aussi les clubs d’échecs et les entreprises. Leur but est de démocratiser le jeu d’échecs au plus grand nombre : des enfants -dès 4-5 ans- aux parents, en passant par les étudiants.

Au-delà de sa cape de formateur, Marc endosse un rôle à vocation sociale aux Cinq Toits. Par les échecs, il crée du lien social, ce qui aide des familles en difficulté à s’insérer dans la société. Ce jeu est, de plus, déjà bien ancré dans les cultures iranienne, afghane, algérienne ou encore arménienne. C’est le partage que Marc apprécie dans ce bénévolat. Cet amour de l’enseignement et de la transmission qui l’avait poussé à devenir enseignant, Marc le retrouve aux Cinq Toits : “c’est le plaisir de transmettre et de recevoir. Même s’il n’y a pas de retours directs, il y a les retours indirects, les sourires, les regards… C’est le plaisir de voir que quelque chose se passe”. Les parties que Marc joue le jeudi, et les échecs en général, sont une entremise facilitant les échanges interculturels et intergénérationnels. Il nous confie que sa mission est facilitée grâce aux enfants des Cinq Toits, qui incitent leurs parents à participer aux événements. Ces derniers invitent à leur tour leurs amis à les rejoindre, ce qui crée un effet boule de neige. Ainsi, un lien entre les riverains comme Marc et les résidents des centres d’hébergement des Cinq Toits se construit progressivement, développant un sentiment d’appartenance sociale. Mais ce n’est pas tout : le jeu permet, pour les étrangers, de pratiquer le français ! Qui aurait pensé qu’un simple jeu en damier offrirait tant de vertus et de perspectives pour la mission collective des Cinq Toits ? 

D’autant plus que Marc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ! Des minis tournois pourraient voir le jour avec des récompenses et lots de consolation à la clef, ainsi que de nombreux autres projets mêlant le jeu d’échecs à d’autres domaines. Ils s’inspireront certainement de l’événement à succès « échec et saut » ayant déjà eu lieu précédemment : il s’agissait d’une partie grandeur nature associée à du duathlon et mélangeant public extérieur et résidents des centres d’hébergement des Cinq Toits.

Mais pour que ces rencontres occasionnées par l’intermédiaire du jeu d’échecs soient possibles à plus grande échelle, Marc a besoin de votre soutien ! Alors qu’importe si vous êtes un as des échecs ou non, soutenez son initiative. Rejoignez les prochains événements et faites connaître autour de vous ces jours de fête. Après tout, vous n’êtes pas que des pions, alors soyez acteurs pour plus de lien social !

Écrit par Cloé Auclair et Nina Valentian, étudiantes en troisième année de Licence de Médiation Culturelle à la Sorbonne Nouvelle dans le cadre de leur projet culturel